Comprendre Compostelle à la lumière du Codex Calixtinus

L’apport fondamental de la thèse de Denise Péricard-Méa, enrichie par 20 ans de travail de la Fondation David Parou Saint-Jacques, en particulier les travaux de Bernard Gicquel est la base des activités de l’IRJ.
En France, le XXe siècle n’a vu Compostelle qu’à la lumière du Guide du pèlerin de Compostelle publié en 1938. Les années de guerre ont limité l’intérêt pour Compostelle et pratiquement arrêté la recherche. Parmi les Français possédant une culture du pèlerinage, il convient de citer Charles Pichon et tous ceux qui sont restés professionnellement en lien avec Madrid. Après la guerre, le premier a retrouver Compostelle fut l’abbé Branthomme.

En 1950, la création de la Société des amis de saint Jacques à Paris relança lentement l’intérêt pour Compostelle sur la base des études antérieures. En 1978 Barret et Gurgand, conseillés par la Société donnèrent droit de cité à la vision de Compostelle d’avant guerre. Ils mirent en route sur ces bases de très nombreux pèlerins dont Denise Péricard-Méa.

En 1982, elle prit le chemin, avec cette vision du pèlerinage, conseillée par René de La Coste-Messelière. A son retour celui-ci l’engagea à entreprendre des études d’histoire car  » la Société manquait de scientifiques « . En 1986, lorsqu’elle voulut entreprendre une thèse sur l’histoire de Compostelle, son professeur de DEA, membre de l’Institut, l’en dissuada en lui disant  » tout a été dit sur Compostelle « . Dix ans plus tard sa thèse apporta la nouvelle vision objet de cette rubrique du site. Elle fut violemment rejetée par la Société, au moment où le pèlerinage vers Compostelle renaissait en France. Malheureusement, les bases de la reconnaissance internationale de Compostelle avaient été posées sur les idées d’avant guerre.